Et si on élargissait la palette de couleurs…
Des matières premières sélectionnées avec soin, un peu de savoir-faire, et beaucoup de patience…
Travailler les matières et les couleurs du Vivant à travers une gamme de teintes attrayantes, saturées ou douces, riches et profondes qui s’harmonisent merveilleusement bien entre elles.
Renouer et perpétuer des pratiques qui ont traversé les siècles, les civilisations et les traditions, tout en s’adaptant aux évolutions et préoccupations actuelles.
La teinture naturelle est un métier d’art qui a ses propres règles techniques.
Afin de développer la palette de couleurs et réaliser des ouvrages durables, il est intéressant d’approfondir sa pratique par la connaissance et la maîtrise de divers procédés.
Des couleurs naturelles réalisées à la main à partir de plantes, d’insectes ou d’extraits naturels
Les colorants naturels se présentent sous deux formes : les matières brutes, fraîches ou sèches, provenant directement de la source (une plante, un champignon, un lichen ou un insecte) et les extraits, des poudres fines ou des liquides, qui sont des dérivés concentrés de ces matériaux naturels.
L’atelier utilise diverses sources de matières tinctoriales provenant de :
– Cultures issues de productions locales, de filières contrôlées et raisonnées.
– Boutiques spécialisées et herboristeries.
– Cueillettes au jardin ou lors de promenades.
– Valorisation de déchets verts.
– Extraits végétaux 100% naturels, certifiés GOTS 6.0 (utilisés dans quelques cas spécifiques, notamment lorsque la couleur recherchée n’est pas disponible localement).
Jeunes feuilles de printemps au jardin, petites fleurs estivales légères et délicates, envahissantes et piquantes ronces et orties, trésors automnales cachés dans les bois ou découvertes exotiques lors d’aventures au bout du monde… merci.
Une diversité de fibres, 3 types de colorants, une variété de procédés
– Les tanins pour le noir, les gris, les beiges, les bruns…
– Les colorants dits « à mordant » pour – les rouges, les jaunes et les couleurs composées.
– L’indigo, extrait bleu.
Ne pas confondre pigments et colorants
Des plantes tinctoriales ou insectes, on extrait par décoction des colorants solubles dans l’eau. Plusieurs procédés permettent de teindre durablement les fibres en les plongeant et faisant cuire dans ces bains colorés.
L’indigo, un monde à part
L’indigo est un pigment et non un colorant. Il n’est donc pas soluble dans l’eau.
Il n’existe pas en tant que tel dans les plantes dites à indigo. Il faut l’extraire grâce à un processus spécifique et plus complexe qu’une simple décoction. Bleu intense, ce pigment d’indigo est rendu soluble dans une cuve alcaline et réduite en oxygène. Des trempages successifs de la fibre à teindre dans la cuve d’indigo, entrecoupés d’exposition à l’air, permettent de teindre directement les fibres en un bleu solide à la lumière et au lavage. L’atelier utilise une cuve d’indigo 100% naturelle.
Une infinité de couleurs
Chaque teinture est unique, les couleurs ne sont jamais reproductibles à l’identique. Les fibres comme les matières tinctoriales sont directement connectées à la nature et aux saisons.
De nombreux éléments influent sur le résultat : le type et la qualité des fibres, la plante utilisée (lieu et mode de cultures, type de terre, variations de croissance, météo…), la qualité de l’eau (pH), la température et le temps de cuisson, les processus utilisés pour teindre…
La teinture naturelle est donc une exploration, une source d’émerveillement et de surprises constantes.